Implantation cochléaire chez des enfants avec troubles neurologiques : les effets sur la communication
Geneviève LINA-GRANADE , Geneviève MARTINON, Anne-Marie JONAS, Monique POROT, Eric TRUY
Programme d’Implantation Cochléaire Enfant et Adulte, Service d’Oto-Rhino-Laryngologie, d’Audiophonologie et de Chirurgie Cervico-Faciale, Hôpital Edouard Herriot, 69437 Lyon cedex 03. Tél 04 72 11 05 17 Télécopie 04 72 11 05 04
Rééducation orthophonique "Implantation cochléaire en cas de pathologies et/ou troubles associés", N°228, Décembre 2006
Résumé :
But de l’étude : L’existence chez un enfant de troubles neurologiques associés à la surdité fait craindre un moins bon développement du langage oral après l’implantation cochléaire que chez des enfants sans handicap associé. Nous avons donc voulu déterminer quels bénéfices les enfants avec troubles neurologiques tiraient de leur implant cochléaire.
Matériel et méthode : L’étude porte sur six enfants présentant des troubles neurologiques (hypotonie, retard psychomoteur, hémiplégie) associés à une surdité profonde et suivis plus de 2 ans après implantation cochléaire. La perception auditive, le développement non verbal et verbal et la communication ont été évalués avant implantation, puis un an et deux ans après implantation.
Résultats : Le niveau de développement non verbal avant implantation était inférieur à la normale chez 4 enfants. Le développement de la compréhension et de l’expression orales a été significativement retardé par rapport des enfants implantés de même âge. Mais deux enfants parmi les six ont évolué plus favorablement que prévu sur le plan psychomoteur et langagier.
Conclusion : Les résultats de l’implantation cochléaire chez des enfants avec troubles neurologiques ne peuvent pas être prédits par le niveau de développement non verbal, ni par les signes cliniques ou radiologique avant l’implantation, et le gain en qualité de vie est indéniable.
Mots-clés : surdité, enfant
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